L'hiver et le printemps furent doux et humides, de telle sorte que les champignons parasites auraient, 30 ans auparavant, détruit la récolte.
Durant la floraison les conditions furent encore difficiles : les merlots ont souffert de « coulure » (mauvaise fécondation des fleurs, donc moins de fruits, et de
maturité souvent irrégulière). Juin et début juillet ont été particulièrement pluvieux, puis s'est installé à partir de mi-juillet un temps chaud et sec, jusqu'à la fin septembre.
La véraison fut étalée. Par bonheur l'automne, merveilleux, fut favorable à une bonne maturation des raisins. La récolte put être longue,
car les conditions météorologiques restaient parfaites, et les raisins bien mûrs.
Jeunes, les vins étaient fortement charpentés, avec des tanins fermes et une bonne acidité, qui leur assurait un long avenir. Ils sont maintenant à maturité, voisins de leur apogée : leur tanins sont
assouplis, et ils ont développé un très beau bouquet.
L'ensemble se situe dans le style des grands Margaux traditionnels.